Il a beaucoup été question de commerce électronique au Québec ces dernières semaines. On apprenait, fin octobre, la faillite du détaillant Jacob (aucun lien de famille!). De nombreuses causes ont été soulignées : la concurrence, la marque elle-même et son marketing… ainsi que sa (non) place dans l’environnement du e-commerce.

En même temps, une étude intitulée Impact économique et fiscal du commerce électronique au Québec, a été dévoilé à l’occasion d’un événement «off eComMTL» à Montréal. On y plaide que « le PIB québécois serait plus élevé de 500 millions à 1 milliard de dollars si les achats hors Québec étaient réalisés dans la province. »

Quelle place pour le e-Quebec.inc?

Le message envoyé est que les commerçants québécois ont tout à perdre de ne pas être actifs dans le domaine du commerce en ligne. Toutefois, il faut aussi rappeler que d’y être n’est pas un gage de prospérité pour autant. Car au delà de la simple présence ou boutique en ligne, la bataille du commerce en ligne se joue sur plusieurs fronts. Et soyons honnêtes : demain matin, si tous les détaillants québécois étaient sur le web avec une boutique en ligne, ça ne changerait rien ou presque.

Le prix, le produit, la marque, l’expérience utilisateur

Pour certains produits, le prix fait foi de tout. C’est notamment le cas dans l’électronique. Pour le même produit, si un acheteur peut l’avoir pour 100$ de moins en l’achetant sur Amazon versus le commerçant québécois, il y a fort à parier qu’Amazon l’emportera.

Côté voyages, type d’achat qui est une grosse part des ventes en lignes, le produit même fait en sorte qu’une bonne partie de prix de vente s’en va ailleurs. Et encore là, si on achète un forfait dans le sud pour quatre personnes, avec un prix inférieur de 25$ par personne, cela représente 100$ de plus dans les poches du consommateur.

Il importe de se distinguer par le produit, son prix ou l’expérience utilisateur.

À titre d’exemple, dans le domaine très concurrentiel du vêtement, deux exemples me viennent en tête : Frank and Oak et Simons. Personnellement, Simons m’a conquis en faisant les choses simplement : de beaux vêtements à bon prix, de bonne qualité, avec une livraison gratuite et les retours tout aussi gratuits si ce n’est pas correct. Simple et efficace. Du côté de Frank and Oak, boutique purement virtuelle à l’origine (ayant pignon sur rue depuis), on s’est distingué par un concept simple et novateur, ainsi qu’une ADN particulière, un branding fort. Son public-cible a été conquis.

Vous êtes sur le web mais vos prix sont élevés, vos produits ordinaires, impossible de retourner les articles, votre site est ordinaire? C’est la même chose qu’en commerce de détail, vous êtes condamné à fermer boutique…

Alors quelle est la place à prendre pour le Québec?

Il y a des choses qui s’achètent bien sur le web, d’autres non. Il y a des choses qui s’achètent localement, d’autres non. Je me considère comme un consommateur en ligne moyen. J’effectue plusieurs achats en ligne et, honnêtement, je le fais auprès d’enseignes québécoise déjà connues, qui offrent le produit souhaité à bon prix : Archambault, Renaud-Bray, Simons. J’achète aussi des choses locales : je réserve des terrains à la SEPAQ, j’effectue aussi les commandes en ligne pour le traiteur de ma fille à l’école (ça, c’est le genre d’achat en ligne qui ne peut pas sortir beaucoup du Québec, on s’entends). Lorsque j’achète en ligne « hors Québec », c’est pour acheter quelque chose qui n’est pas au Québec.

Et vous?

Ah oui, avant d'oublier...

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