Alors que 2015 s’achève et que certains experts prédisent (ou tentent de prédire) les tendances pour 2016, je me pencherai plutôt sur les constats que je fais à propos de la présence numérique ou de l’utilisation que font les entreprises du web aujourd’hui. Petit résumé en trois volets :

1- Où est la mobilité?

Que l’on parle de site mobile ou de site adaptatif (responsive design), force est de constater qu’une bonne part des entreprises ne savent pas exactement de quoi il en retourne. Il s’agit pourtant d’un enjeu assez important. Non seulement les gens sont de plus en plus nombreux à consulter les sites web à partir d’un appareil mobile (téléphone ou tablette) (environ 6 canadiens sur 10), mais seulement le tiers des sites des entreprises sont adaptés pour ce type d’écran (CEFRIO, juin 2015). Techniquement, certains sites sont pratiquement illisibles sur un appareil du genre. Ce qui est frustrant pour l’utilisateur qui cherche une information. Rappelez-vous que vous faites un site web pour votre client avant toute chose…

Autre raison (et preuve de cette utilisation grandissante), depuis plus d’un an déjà Google, priorise les sites qui ont une version mobile dans ses résultats de recherche. J’avais d’ailleurs écrit à ce sujet (L’importance d’un site mobile pour le référencement). C’est donc dire, qu’entre votre site et celui de votre concurrent, celui des deux qui aura une version mobile sera priorisé… C’est un pensez-y bien.

2- Où sont les marchands?

Publiés en avril 2015 par le CEFRIO, les chiffres pour la dernière année complète parlent d’un adulte québécois sur deux (49,4 %) qui a fait des achats en ligne et d’environ 6,6 milliards de dollars de dépenses totales des Québécois sur Internet. Sachant qu’à peine 12 % seulement le tiers des entreprises vendent sur le web (toujours selon le CEFRIO), le qui est fait par les experts est que la majeure partie des dépenses faites par les québécois s’en va ailleurs, principalement aux États-Unis.

Après, il faut se demander littéralement où sont les marchands québécois, car bon nombre de détaillants qui n’ont pas pris le tournant doivent carrément fermer boutique. Les exemples sont malheureusement nombreux au Québec ces derniers mois. Sans être le seul facteur, le commerce en ligne peut avoir un impact sur les ventes d’une entreprises et doit faire parti du processus de renouvellement des organisations pour s’adapter à la nouvelle réalité.

3- Que fait-on avec les médias sociaux?

Question très large, en ce sens que certaines organisations n’ont pas encore fait le saut (eh oui, même en 2015… pour ne pas dire 2016), ne sachant pas trop quoi en tirer. Ce qui peut être « bien » dans un certain sens. On y reviendra. D’autres organisations, au contraire, ont adopté les médias sociaux pour communiquer. Ce qui aussi « bien », mais à ce stade il faut se questionner sur l’utilisation qui en est faite réellement. Mais qu’est-ce qui est bien ou mal?

Ce qui est « bien », c’est d’avoir une stratégie d’utilisation des médias sociaux pour pouvoir en tirer le plein potentiel. Ce qui est « bien » aussi, c’est savoir se lancer et d’apprendre au fur et à mesure comment (et quel medium) utiliser. Ce qui est « mal », c’est de simplement s’y lancer…

Les organisations qui se lancent arrêtent parfois trop tôt leur élan. Car les médias sociaux sont parfois perçus, à tort, comme simple moyen de communication (annoncer ce qui se passe dans l’organisation) ou de marketing (annoncer une promotion en cours). C’est un début, mais certainement pas une fin. Il faut certes créer du contenu (si possible adapté au médium, pas simplement relayé le communiqué de presse déposé sur son site web), mais aussi partager, commenter, écouter ce que dit votre communauté (i.e. pas juste vos abonnés, mais les autres acteurs importants de votre domaine). Alors oui, en d’autres mots, il faut y investir du temps…

L’autre problème, c’est que les gens sont désormais face à une multitude de contenus, plus ou moins pertinents. On parle même « d’infobésité » ou de surcharge informationnelle. Bref, les gens ne peuvent plus en prendre, alors que l’on doit plus que jamais être pertinent dans ses propos.

Le mot de la fin

Il ne s’agit pas ici d’une analyse techno-sociologique très poussée, mais seulement quelques constats pour voir à quel point les tendances annoncées ces dernières années ne se sont pas encore pleinement réalisées… Bien hâte de voir ce qu’on annonce pour 2016!

Mobilité, commerce en ligne et médias sociaux… encore!

Ah oui, avant d'oublier...

Ah oui, avant d'oublier...

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